L’acceptabilité sociale

de | 9 mai 2017

Une démarche constructive d’acceptabilité sociale débutera dès la conception d’un projet et se poursuivra jusqu’à sa mise en œuvre. Par la suite, si elle est menée dans le respect et s’avère concluante, la démarche d’acceptabilité sociale se transformera en une démarche de bon voisinage qui permettra de prendre en compte de nouveaux enjeux ou problématiques. Il est vrai qu’une démarche d’acceptabilité sociale peut, à prime abord, donner l’impression de ralentir l’échéancier d’un projet. Cependant, cet investissement initial peut éviter des retards encore plus considérables ainsi que le développement de situations acrimonieuses par la suite. Il importe de voir la consultation comme une condition de succès d’un projet et non un frein. De plus, la démarche permettra d’effectuer les ajustements à moindre coût en aval. En effet, les modifications au projet sont beaucoup plus coûteuses lorsqu’elles sont intégrées plus tardivement. Finalement, la démarche d’acceptabilité sociale n’est pas linéaire mais plutôt un processus dynamique itératif, constamment en «re»-construction. Une attitude au départ favorable peut se détériorer avec le temps, soit parce que les parties prendront mieux conscience des risques et des impacts sur la base de l’information véhiculée (en lien avec le projet lui-même ou d’autres projets considérés similaires), soit parce que le comportement du promoteur minera la crédibilité du projet, ou encore parce qu’un événement externe (catastrophe ou autre) influencera la perception du risque du public. À l’inverse, un projet qui se heurte au départ à une attitude défavorable peut gagner l’appui de parties prenantes en démontrant que les risques sont moindres que ceux initialement anticipés et en travaillant à réduire les impacts à un niveau acceptable.