Politique monétaire

de | 25 avril 2018

Bien que la politique monétaire produise les effets escomptés, elle peut également avoir des effets secondaires. La BCE a par conséquent continué, en 2017, de surveiller attentivement les risques pesant sur la stabilité financière, qui sont restés contenus. Le renforcement de la croissance nominale a contribué à une réduction des risques grâce à l’amélioration de la soutenabilité de la dette des entreprises et des ménages, les ratios d’endettement des deux secteurs étant revenus à leurs niveaux de début 2008. La reprise ne s’est donc pas concrétisée au prix d’un rebond de l’endettement du secteur privé. En fait, pratiquement pour la première fois depuis la création de l’union monétaire, les dépenses privées ont augmenté tandis que l’endettement privé a diminué. Le redressement économique a également donné aux banques l’occasion de consolider encore leur bilan. La vigueur économique leur a permis de stabiliser leur rentabilité grâce à des volumes d’activité accrus et à une baisse des coûts des dépréciations. La capacité des banques à absorber les chocs a continué de se renforcer, les ratios de fonds propres de catégorie 1 atteignant 14,5 % au troisième trimestre 2017, et la qualité des actifs s’est améliorée. Les banques de la zone euro ont accéléré la réduction de leurs prêts non performants (non-performing loans, NPL), qui sont revenus de 8 % du total des prêts en 2014 à 5,2 % au troisième trimestre 2017. Les NPL ont reculé de 119 milliards d’euros au cours des trois premiers trimestres 2017 uniquement, avec une part croissante des cessions de prêts réalisée sur les marchés secondaires. Les initiatives prises par la BCE pour améliorer la transparence des marchés de NPL ont joué un rôle favorable en la matière. Toutefois, des efforts restent nécessaires pour réduire les encours élevés de NPL.