A Austin

de | 17 janvier 2018

Il y a des jours qui marquent les mémoires, et m’est avis que le monde se souviendra longtemps d’un certain 8 novembre de l’an de « grâce » 2016 : parce que, clairement, la démocratie en a pris un sacré coup. Je n’oublierai jamais les visages déconfits de mes compagnons de route au lendemain de cette élection si particulière. Quand Trump a remporté les suffrages, je faisais en effet un voyage de groupe à Austin au Texas. Du coup, le jour même, nous avons passé la soirée tous ensemble pour suivre les événements. La plupart des participants étaient sûrs que c’est Clinton qui allait gagner : ils pensaient l’élection du milliardaire trop extravagante. Mais de mon côté, je ne partageais pas du tout cette conviction. C’était à mon sens prendre ses désirs pour des réalités. Et c’était faire l’impasse sur la mentalité américaine. En fait, j’étais convaincu que la démocrate avait peu de chances de conquérir la Maison Blanche. Je voyais bien que les experts se voulaient rassurants : mais ils avaient beau donner la candidate gagnante, ça ne me faisait pas changer d’avis. Quand on y pense, ils n’avaient pas non plus su prévoir la façon dont le républicain allait s’imposer lors des primaires ! Et je crois que saisir pourquoi ils n’ont rien vu venir est essentiel. Il est important de comprendre ce qui s’est passé : une partie de l’électorat de Trump n’apparaissait pas du tout dans les sondages. Et pour cause : ces électeurs ne donnaient pas leurs véritables intentions de vote ! Ce sont ces gens totalement imprévisibles et en nombre inconnu qui, bien plus que les supporters « de base » de Trump, l’ont propulsé au sommet, à la tête de la plus grande puissance mondiale. Et je crois que la plupart de ces votants invisibles n’adorent pas nécessairement les idées fantasques du candidat. Sérieusement, un mur de 1600 km plus haut de 30 cm que la Muraille de Chine ? Mais peu leur importe, car ils ont en commun une chose essentielle : ils en ont assez de la mondialisation et des délocalisations, assez d’être laissés-pour-compte. Ils souhaitent du changement, et s’il y a bien un homme qui en propose un radical, c’est bien le milliardaire contestataire. Quant à deviner à quoi ressemblera notre monde d’ici quatre ans, alors là, c’est quasiment impossible. Les règles du jeu ont changé. En fait, depuis ces élections, on vit dans un monde où une pile ou face peut se finir avec une pièce qui se retrouve sur la tranche… Sinon, j’ai beaucoup apprécié ce voyage à Austin: la destination elle-même, évidemment, mais aussi les animations auxquelles nous avons eu droit tout au long du séjour. D’ailleurs, je vous mets en lien l’agence qui l’a planifié, si vous commencez à organiser vos prochaines vacances. Qui sait, ça vous donnera peut-être des idées… Pour plus d’informations, allez sur le site de l’organisation du voyage aux USA et retrouvez toutes les informations.