La modification selon le Président Emmanuel Macron vise aussi à rénover l’ADN de “l’homo politicus” français. Fin de l’emploi à vie, incarné par un Jacques Chirac, laissons la voie à l’élu qui se consacre entre deux activités professionnelles à la tâche de élu en activité pour le intérêt général. À l’image du président Emmanuel Macron qui veut réaliser le boulot en deux mandats de cinq ans. Ensuite, on passe à autre chose. C’est cela la démocratie neuve selon Emmanuel Macron. Mais pas question de tout stopper là. Le parti du président souhaite indiquer cette modification de paradigme dans le marbre constitutionnel sous l’articulation simple: “interdit de cumuler plus de trois mandats similaires à la suite”. L’opinion publique est content. Selon Odoxia, les Français sont à 95% en accord avec ce précepte. Il était d’ailleurs rédigé explicitement dans le programme électoral du candidat Macron. Comment expliquer donc la révolte des politiques présentés à l’Assemblée nationale et au Sénat, à part parti présidentiel et le MoDem de Bayrou? En effet c’est aller à l’encontre une symbolique puissante. La volonté de garder le CDD pour les élus de la nation affaiblit ainsi le choix de fonctionnement du pouvoir des assemblées. De fait, les français doivent maintenir le droit de désigner ceux qu’ils souhaitent autant de fois qu’ils le souhaitent. Néanmoins, la professionnalisation des politiques, qui se bonifie au fil des mandatures, est une assurance de compétence face à un gouvernement puissant. Dans une France stigmatisée par le manque d’équilibre des pouvoirs au détriment des Élus, l’affaiblissement des représentants n’est pas envisageable. C’est ce qui est capital derrière la façade ultra-populaire de la réforme constitutionnelle à venir. Le parti de Macron a il est vrai de très bons arguments à opposer à cette inquiétude. La modification de la France s’appuie sur les piliers non-cumul des mandats (déjà en vigueur), réduction du nombre de représentants, limite des mandats dans le temps à trois dans tous les cas.